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Application simple en mode utilisateur
Le schéma présenté rapidement au cours 10 (slides 26 à 31) et en détail dans l'annexe du cours 10 (slides 1 à 32) représente l'exécution d'une application utilisateur très simple dont le comportement est défini par la fonction main()
.
L'exécution part du démarrage du SoC et va jusqu'à l'exécution de la fonction exit()
qui stoppe l'avancée du programme.
L'objectif de ce schéma est de comprendre les interactions entre le code de boot, le noyau, l'application et les bibliothèques système. Le schéma ci-dessous ne contient pas l'intégralité du code pour des raisons évidentes de lisibilité, mais ce qui reste devrait suffire.
- En bas à gauche, c'est le code de boot qui, ici, se contente d'initialiser la pile d'exécution du noyau et d'entrer dans le noyau par la fonction
kinit()
(kernel init). Ce code s'exécute en modekernel
, mais il ne fait pas partie du noyau car, dans un vrai système, il doit charger le noyau depuis le disque dur, mais, ici, le noyau est déjà en mémoire alors c'est plus simple. - En bas, c'est le noyau avec la fonction
kinit()
qui initialise les structures de données internes du noyau. Ici, il s'agit juste de mettre les variables globales non initialisées à 0, puis d'appeler la routineapp_load
qui va entrer dans la première fonction de l'application utilisateur nommée_start()
. Dans le noyau, sur la figure, on voit aussi la routinekentry
qui est le point d'entrée du noyau pour la gestion des services. Actuellement, il n'y a que le gestionnaire d'appel système (syscall
). Son comportement est succinctement résumé. - En haut, c'est l'application utilisateur, décomposée en trois parties. La première à gauche est la fonction
_start()
appelée par le noyau au tout début de l'application. Cette fonction initialise à 0 les variables globales non initialisées dans le programme, puis elle appelle la fonctionmain()
. Si on sort de la fonctionmain()
avec unreturn
, la fonction_start
fait l'appel systèmeexit()
. La seconde partie au centre contient le code de l'utilisateur (notez que la fonctionmain()
ou l'une des fonctions appelées par la fonctionmain()
peut demander une sortie anticipée de l'application en appelant directementexit()
). Enfin, la troisième partie, à droite, c'est le code des bibliothèques système utilisées par l'application, ce sont elles qui font les appels système, ici, seule la fonctionclock()
est représentée.
Le but de cette séance est de s'intéresser à des points particulier de ce schéma :
- D'abord, nous abordons les 2 modes d'exécution du MIPS, kernel et user, utilisés respectivement pour le noyau et l'application utilisateur.
- Puis, nous voyons les passages du noyau à l'application et de l'application au noyau.
- Ensuite, nous nous intéressons à comment écrire le code C et assembleur pour contrôler le placement en mémoire.
- Enfin, il y a quelques quelques questions sur comment compiler pour faciliter la compréhension des TPs.
1. Les modes d'exécution du MIPS et les instructions système
Dans cette section, nous allons nous intéresser à ce que propose le processeur MIPS concernant les modes d'exécution. Ce sont des questions portant sur l'usage des modes en général et le comportement du MIPS vis-à-vis de ces modes en particulier.
Questions
- Le MIPS propose deux modes d'exécution, rappelez quels sont ces deux modes, quel est le mode utilisé par le noyau et quel est le mode utilisé par l'application ? (C10 S6+S7)
- Commencez par rappeler ce qu'est l'espace d'adressage du MIPS et dîtes ce que signifie «une adresse X est mappée dans l'espace d'adressage du MIPS».
Est-ce qu'une adresseX
mappée dans l'espace d'adressage du MIPS est toujours accessible (en lecture ou en écriture) quelque soit le mode d'exécution du MIPS. (C10 S7) - Le MIPS propose des registres à usage général (GPR General Purpose Register) pour les calculs ($0 à $31).
Le MIPS propose un deuxième banc de registres à l'usage du système d'exploitation dans le coprocesseur 0.
Chaque registre du coprocesseur0
porte un nom correspondant à son usage, nous en avons vu 3 en cours (C10 S7+S10 à S14) :c0_sr
,c0_cause
etc0_epc
.
Donner leur numéro et leur rôle en une phrase ? - Les deux instructions qui permettent de manipuler les registres du coprocesseur
0
sontmtc0
etmfc0
(C10 S11).
Quelle est leur syntaxe ? réponse dans Documentation MIPS Architecture et assembleur (4.)
Est-ce qu'on peut manipuler ces registres de coprocesseur avec d'autres instructions ?
Écrivez les instructions permettant de fairec0_epc = c0_epc + 4
(vous utiliserez le registre GPR$8
) - Le registre status (
c0_sr
ou$12
du coprocesseur0
) est composé de plusieurs champs de bits qui ont chacun une fonction spécifique.
Décrivez le contenu du registre status et le rôle des bits 0, 1 et 4 de l'octet 0. (C10 S12+S13+S15)
réponse dans Documentation MIPS Architecture et assembleur (6.) - Le registre cause (
c0_cause
ou$13
du coprocesseur0
) est contient la cause d'appel du kernel.
Dites à quel endroit est stockée cette cause et donnez la signification des codes 0, 4 et 8 (C10 S14+S15)
réponse dans Documentation MIPS Architecture et assembleur (7.) - Le registre
c0_epc
($14
du coprocesseur0
) est un registre 32 bits qui contient une adresse. Vous devriez l'avoir décrit dans la question 2.
Expliquez pourquoi, dans le cas d'une exception, ce doit être l'adresse de l'instruction qui provoque une exception qui doit être stockée dansc0_epc
? (C10 S15) - Nous avons vu trois instructions utilisables seulement lorsque le MIPS est en mode kernel, lesquelles? Que font-elles?
Est-ce que l'instructionsyscall
peut-être utilisée en mode user? (C10 S11) - Quelle est l'adresse d'entrée dans le noyau au démarrage (à la sortie du code de boot) et après (depuis l'application) ? (C10 S15 S20)
- Que se passe-t-il lorsqu'on entre dans le noyau après de l'exécution de l'instruction
syscall
? (C10 S15) - Quelle instruction utilise-t-on pour sortir du noyau afin d'entrer dans l'application ?
Dîtes précisément ce que fait cette instruction dans le MIPS. (C10 S15)
2. Passage entre les modes kernel et user
Le noyau et l'application sont deux exécutables compilés indépendamment mais qui ne sont pas indépendants puisqu'on doit passer du noyau à l'application et inversement. Vous savez déjà que l'application appelle les services du noyau avec l'instruction syscall
, voyons comment cela se passe vraiment depuis le code C. Certaines questions sont proches de celles déjà posées, c'est volontaire.
Questions
- Comment imposer le placement d'adresse d'une fonction ou d'une variable en mémoire lorsqu'on produit un programme binaire exécutable, c'est-à-dire quel outil de la chaîne de compilation réalise ce placement en mémoire et avec quel fichier de configuration ? (C9 S18+S22+S23 C10 annexe S6+S8)
- La première fonction d'un programme utilisateur est la fonction
_start()
, c'est elle qui appelle la fonctionmain()
. La fonction_start()
est donc dans le code de l'application, et non pas dans le noyau. Cependant le noyau doit connaître son adresse afin de pouvoir y sauter et ainsi entrer dans l'application.
Dans le code ci-après, nous voyons comment la fonctionkinit()
appelle cette fonction_start()
. Deux fichiers sont impliqués :kinit.c
dans lequel se trouve la fonctionvoid kinit(void)
ethcpua.S
dans lequel se trouve la fonctionvoid app_load(void *)
en charge d'appeler la fonction_start()
.Comme le noyau et l'application sont deux exécutables compilés indépendamment, il doit y avoir une convention permettant au noyau de savoir quelle est l'adresse dekinit.c: void kinit (void) { [...] extern int _start; # declaree ailleurs a une adresse connue de l'editeur de lien app_load (&_start); # appel de la fonction app_load definie dans hcpua.S } hcpua.S: .globl app_load app_load: mtc0 $4, $14 # $4 contient l'argument li $26, 0x12 # $26 <-- 0x12 == 0b0001010 mtc0 $26, $12 # c0_sr <-- 0x12 la $29, __data_end # initialisation du pointeur de pile eret
start()
.
Où se trouve donc la fonction_start()
et comment le kernel connaît-il son adresse ? (C10 S30+S32)
À quoi sert.globl app_load
? (C9 S18 C10 S20)
Quels sont les registres utilisés dans le code deapp_load
?
Que savez-vous de l'usage de$26
? Quels sont les registres modifiés ? Expliquez pour chacun la valeur affectée.
Que fait l'instructioneret
? (C10 S15) - Que doit-on faire dans la fonction
_start()
avant l'exécution de la fonctionmain()
du point de vue de l'initialisation? Et que doit-on faire dans la fonction_start()
au retour de la fonctionmain()
? (C10 S24) - Nous avons vu que le noyau est sollicité par des demandes de service, quels sont-ils ? Nous rappelons que l'instruction
syscall
initialise le champsxcode
du registrec0_cause
, ainsi donc comment le noyau fait-il pour connaître la cause de son appel? (C10 S25) - On rappelle que
$26
et$27
sont deux registres GPR temporaires réservés pour le noyau pour faire des calculs sans qu'il ait besoin de les sauvegarder dans la pile. Ce ne sont pas des registres du coprocesseur 0 commec0_sr
ouc0_epc
. En effet, l'usage de ces registres ($26
et$27
) par l'utilisateur ne provoque pas d'exception du MIPS. Toutefois, si le noyau est appelé alors il modifie ces registres et donc l'utilisateur perd leur valeur.
Le code assembleur ci-après contient les instructions exécutées à l'entrée dans le noyau, quelle que soit la cause. Les commentaires présents dans le code ont été volontairement retirés (ils sont dans le cours et dans les fichiers du TP). La section.kentry
est placée à l'adresse0x80000000
par l'éditeur de lien, conformément à ce qui est demandé dans son fichier ldscriptkernel.ld
.
kernel/hcpua.S
Ligne 16, la directive15 .section .kentry,"ax" 16 .org 0x180 22 23 kentry: 24 25 mfc0 $26, $13 26 andi $26, $26, 0x3C 27 li $27, 0x20 28 bne $26, $27, kpanic
.org DEP
(.org
pour origine,DEP
pour déplassement) permet de placer le pointeur de remplissage de la section courante àDEP
octets du début de la section, iciDEP = 0x180
. Pourquoi faire ça ? Aurait-on pu remplacer le.org 0x180
par.space 0x180
? (C10 S5 et connaissance de l'assembleur) Expliquer les lignes 25 à 28. (C10 S20+S26+S31) - Le gestionnaire de
syscall
est la partie du code noyau qui gère l'exécution des services demandés par l'instructionsyscall
.
Pour ce noyau, c'est un code en assembleur présent dans le fichierkernel/hcpua.S
que nous allons détailler.
Pour vous aider dans la compréhension du code, vous devez vous souvenir que l'instructionsyscall
réalise un peu un appel de fonction:
- sauf que la fonction est définie par un numéro de syscall contenu dans le registre GPR$2
;
- les arguments sont bien dans les registres $4 à $7, mais il y en a 4 au maximum;
- toutefois, la fonction appelante de syscall n'a pas réservé d'espace dans la pile pour les arguments, il faudra le faire;
- enfin, le registre$2
contient la valeur de retour du syscall.
Le numéro contenu dans le registre$2
est utilisé par le noyau pour indexer un tableau de pointeurs de fonctions de syscall nommésyscall_vector[]
, ou vecteur de syscalls en français. Ce vecteur de syscalls est défini dans le fichierkernel/ksyscalls.c
.
Les lignes36
à43
du code assembleur (kernel/hcpua.S
) sont chargées d'allouer de la place dans la pile, nous allons voir pourquoi...
common/syscalls.h
1 #define SYSCALL_EXIT 0 2 #define SYSCALL_READ 1 3 #define SYSCALL_WRITE 2 4 #define SYSCALL_CLOCK 3 5 #define SYSCALL_NR 32
kernel/ksyscalls.c
void *syscall_vector[] = { [0 ... SYSCALL_NR - 1] = unknown_syscall, [SYSCALL_EXIT ] = exit, [SYSCALL_READ ] = tty_read, [SYSCALL_WRITE ] = tty_write, [SYSCALL_CLOCK ] = clock, };
kernel/hcpua.S
Dessinez l'état de la pile après l'exécution de ces instructions. Que fait l'instruction ligne34 syscall_handler: 35 36 addiu $29, $29, -8*4 37 mfc0 $27, $14 38 mfc0 $26, $12 39 addiu $27, $27, 4 40 sw $31, 7*4($29) 41 sw $27, 6*4($29) 42 sw $26, 5*4($29) 43 sw $2, 4*4($29) 44 mtc0 $0, $12 45 46 la $26, syscall_vector 47 andi $2, $2, SYSCALL_NR-1 48 sll $2, $2, 2 49 addu $2, $26, $2 50 lw $2, 0($2) 51 jalr $2 52 53 lw $26, 5*4($29) 54 lw $27, 6*4($29) 55 lw $31, 7*4($29) 56 mtc0 $26, $12 57 mtc0 $27, $14 58 addiu $29, $29, 8*4 59 eret
44
et quelle conséquence cela a-t-il? Que font les lignes46
à51
? Et enfin que font les lignes53
à59
sans détailler ligne à ligne. (C10 S26+S31+S34)
3. Langage C pour la programmation système
La programmation en C, vous connaissez, mais quand on programme pour le noyau il y a des éléments de syntaxe ou des besoins spécifiques que vous ne connaissez peut-être pas. Pour répondre aux questions, vous devez avoir lu les transparents de l'annexe du cours 10, dans lesquels une séquence complète de code est détaillée du boot à exit.
Questions
- En assembleur, vous utilisez les sections prédéfinies
.data
et.text
pour placer respectivement les data et le code, mais vous pouvez créer vos propres sections avec la directive.section
(nous avons utilisé cette possibilité pour la section.boot
). Il est aussi possible d'imposer ou de créer des sections en langage C avec la directive__attribute__((section("section-name")))
. La directive du C__attribute__
permet de demander certains comportements au compilateur. Ici, c'est la création d'une section, mais il y a beaucoup d'attributs possibles (si cela vous intéresse vous pouvez regarder dans la doc de GCC sur les attributs. Comment créer la section.start
en C ? (C10 S30 C10 annexe S8) - En C, vous savez que les variables globales sont toujours initialisées, soit explicitement dans le programme lui-même, soit implicitement à la valeur
0
. Les variables globales initialisées sont placées dans la section.data
(ou plutôt dans l'une des sectionsdata
:.data
,.sdata
,.rodata
, etc.) et elles sont présentes dans le fichier objet (.o
) produit pas le compilateur. En revanche, les variables globales non explicitement initialisées ne sont pas présentes dans le fichier objet. Ces dernières sont placées dans un segment de la famille `.bss`. Le fichier ldscript permet de mapper l'ensemble des segments en mémoire. Pour pouvoir initialiser à0
les segmentsbss
par programme, il nous faut connaître les adresses de début et de fin où ils sont placés en mémoire.
Le code ci-dessous est le fichier ldscript du kernelkernel.ld
(nous avons retiré les commentaires mais ils sont dans les fichiers).Expliquez ce que font les lignes 11, 12 et 15 ? (C10 S32)1 SECTIONS 2 { 3 .boot : { 4 *(.boot) 5 } > boot_region 6 .ktext : { 7 *(.text*) 8 } > ktext_region 9 .kdata : { 10 *(.*data*) 11 . = ALIGN(4); 12 __bss_origin = .; 13 *(.*bss*) 14 . = ALIGN(4); 15 __bss_end = .; 16 } > kdata_region 17 }
- Nous connaissons les adresses des registres de périphériques. Ces adresses sont déclarées dans le fichier ldscript
kernel.ld
. Ci-après, nous avons la déclaration de la variable de ldscript__tty_regs_map
. Cette variable est aussi utilisable dans les programmes C, mais pour être utilisable par le compilateur C, il est nécessaire de lui dire quel type de variable c'est, par exemple une adresse d'entier ou une adresse de tableau d'entiers, Ou encore, une adresse de structure.
Dans le fichierkernel.ld
:Dans le fichier__tty_regs_map = 0xd0200000 ; /* tty's registers map, described in devices.h */
harch.c
:Si12 struct tty_s { 13 int write; // tty's output address 14 int status; // tty's status address something to read if not null) 15 int read; // tty's input address 16 int unused; // unused address 17 }; 18 19 extern volatile struct tty_s __tty_regs_map[NTTYS];
NTTYS
est une macro dont la valeur est2
, quelle est l'adresse en mémoire__tty_regs_map[1].read
? À quoi servent les mots clésextern
etvolatile
? (C10 annexe S23 et connaissance du C) - Certaines parties du noyau sont en assembleur. Il y a au moins les toutes premières instructions du code de boot (démarrage de l'ordinateur) et l'entrée dans le noyau (kentry) après l'exécution d'un syscall. Le gestionnaire de syscall est écrit en assembleur et il a besoin d'appeler une fonction écrite en langage C. Ce que fait le gestionnaire de syscall est:
- trouver l'adresse de la fonction C qu'il doit appeler pour exécuter le service demandé;
- placer cette adresse dans un registre, nous utilisons le registre
$2
; - exécuter l'instruction
jal
(ici,jal $2
) pour appeler la fonction.
Que doivent contenir les registres
$4
à$7
et comment doit-être la pile et le pointeur de pile? (Connaissance assembleur)
- Vous avez appris à écrire des programmes assembleur, mais parfois il est plus simple, voire nécessaire, de mélanger le code C et le code assembleur. Dans l'exemple ci-dessous, nous voyons comment la fonction
syscall()
est écrite. Cette fonction utilise l'instructionsyscall
.
Deux exemples d'usage de la fonctionsyscall()
pris dans le fichiertp2/4_libc/ulib/libc.c
.1 int fprintf (int tty, char *fmt, ...) // tty identifiant du terminal 2 { // fmt chaine format, suivie d'arguments optionnels 3 int res; 4 char buffer[PRINTF_MAX]; 5 va_list ap; 6 va_start (ap, fmt); // définit le dernier argument non-optionnel 7 res = vsnprintf(buffer, sizeof(buffer), fmt, ap); // remplit le buffer avec la chaîne à afficher 8 res = syscall (tty, (int)buffer, 0, 0, SYSCALL_TTY_PUTS); // ← appel système 9 va_end(ap); 10 return res; 11 } 12 13 void exit (int status) 14 { 15 syscall( status, 0, 0, 0, SYSCALL_EXIT); // ← appel système 16 }
Le code de la fonction
syscall()
en assembleur est dans le fichier C :tp2/4_libc/ulib/crt0.c
1 // int syscall (int a0, int a1, int a2, int a3, int syscall_code) 2 __asm__ ( 3 ".globl syscall \n" 4 "syscall: \n" 5 " lw $2,16($29) \n" 6 " syscall \n" 7 " jr $31 \n" 8 );Combien d'arguments a la fonction
syscall()
?
Comment la fonctionsyscall()
reçoit-elle ses arguments ?
A quoi sert la ligne 3 de la fonctionsyscall()
et que se passe-t-il si on la retire ?
Expliquer la ligne 5 de la fonctionsyscall()
.
Aurait-il été possible de mettre le code de la fonctionsyscall()
dans un fichier.S
? (C10 S31)
4. Génération du code exécutable (optionnel)
Pour simuler le logiciel, il faut produire deux exécutables. Nous utilisons, ici, un Makefile hiérarchique et des règles explicites. Cela sort du cadre de l'architecture, mais vous avez besoin de ce savoir-faire pour comprendre le code, alors allons-y.
Questions
- Rappelez à quoi sert un Makefile? (C9 annexe S5 à S7)
- Vous n'allez pas à avoir à écrire un Makefile complètement. Toutefois, si vous ajoutez des fichiers source, vous allez devoir les modifier en ajoutant des règles. Nous avons vu brièvement la syntaxe utilisée dans les Makefiles de ce TP. Les lignes qui suivent sont des extraits de
1_klibc/Makefile
(le Makefile de l'étape-1). Dans cet extrait, quelles sont lacible
finale, lescibles
intermédiaires et lessources
? A quoi servent les variables automatiques de make? Dans ces deux règles, donnez-en la valeur. (C9 annexe S5 à S7)kernel.x : kernel.ld obj/hcpua.o obj/kinit.o obj/klibc.o obj/harch.o $(LD) -o $@ -T $^ $(OD) -D $@ > $@.s obj/hcpua.o : hcpua.S hcpu.h $(CC) -o $@ $(CFLAGS) $< $(OD) -D $@ > $@.s
- Dans le TP, à partir de la deuxième étape, nous avons trois répertoires de sources
kernel
,ulib
etuapp
. Chaque répertoire contient une fichierMakefile
différent destiné à produire unecible
différente grâce à une règle nomméecompil
, c.-à-d. si vous tapezmake compil
dans un de ces répertoires, cela compile les sources locales.
Il y a aussi un Makefile dans le répertoire racine4_libc
. Dans ce dernier Makefile, une des règles est destinée à la compilation de l'ensemble des sources dans les trois sous-répertoires. Cette règle appelle récursivement la commandemake
en donnant en argument le nom du sous-répertoire où descendre :make -C <répertoire> [cible]
est équivalent àcd <répertoire>; make [cible] ; cd ..
Ecrivez la règlecompil
du fichier4_libc/Makefile
. (Ce n'est pas dit dans le cours, mais la question contient la réponse...)4_libc/ ├── Makefile : Makefile racine qui invoque les Makefiles des sous-répertoires et qui exécute ├── common ────────── répertoire des fichiers commun kernel / user ├── kernel ────────── Répertoire des fichiers composant le kernel │ └── Makefile : description des actions possibles sur le code kernel : compilation et nettoyage ├── uapp ──────────── Répertoire des fichiers de l'application user seule │ └── Makefile : description des actions possibles sur le code user : compilation et nettoyage └── ulib ──────────── Répertoire des fichiers des bibliothèques système liés avec l'application user └── Makefile : description des actions possibles sur le code user : compilation et nettoyage