Changes between Version 3 and Version 4 of Archi-1-TD11
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Archi-1-TD11
v3 v4 27 27 Le choix des adresses de ces contrôleurs est fait par le créateur du matériel, elles ne peuvent pas être changées par le logiciel. Ces adresses sont données dans le fichier ldscript du kernel (`kernel.ld`) parce qu'elles ne sont utilisables que si le MIPS est en mode kernel (adresses > `0x80000000`). 28 28 29 [[Image(htdocs:img/device_registers.png,nolink, height=150)]]29 [[Image(htdocs:img/device_registers.png,nolink,center,height=150)]] 30 30 31 31 Les IRQ (Interrupt !ReQuest)s sont des signaux électriques à 2 états (ON/OFF ou !Actif/Inactif ou encore !Levé/Baissé). Les IRQ sont levés par les contrôleurs de périphériques pour prévenir d'un événement (fin de commande, arrivée d'une donnée, etc.). Les IRQs provoquent l'exécution d'ISR (Interrupt Service Routine) par le noyau. Les ISR sont des fonctions qui reçoivent en argument un identifiant du contrôleur de périphérique qui a levé l'IRQ. Une ISR doit faire deux choses, (1) accéder aux registres du contrôleur de périphérique concerné pour faire ce que le périphérique demande et (2) acquitter l'IRQ, c'est-à-dire demander au contrôleur de périphérique de baisser/désactiver son IRQ (puisque celle-ci a été traitée). La demande d'acquittement est spécifique à chaque contrôleur de périphérique. Pour le TTY, il faut lire le registre `TTY_READ`. Pour le TIMER, il faut écrire dans le registre `TIMER_RSTIRQ`. … … 35 35 Sur le schéma de la plateforme des TP, on peut voir que seuls les composants TTY et TIMER peuvent lever des IRQ. Les IRQ de ces contrôleurs de périphériques sont envoyés au composant ICU qui va les combiner pour produire un unique signal IRQ pour le processeur. 36 36 37 [[Image(htdocs:img/Archi_TP11.png,nolink, height=250)]]37 [[Image(htdocs:img/Archi_TP11.png,nolink,center,height=250)]] 38 38 39 39 Une IRQ peut être masquée, c'est-à-dire que le processeur ne va pas interrompre le programme en cours. Le masquage peut être demandé à plusieurs endroits : dans le composant ICU et dans le processeur lui-même. Le masquage est demandé par le noyau, le plus souvent de manière temporaire, quand il doit exécuter un code critique qui ne doit surtout pas être interrompu. 40 40 41 [[Image(htdocs:img/IRQ_routage.png,nolink, height=200)]]41 [[Image(htdocs:img/IRQ_routage.png,nolink,center,height=200)]] 42 42 43 43 Sur le schéma ci-dessus, on voit que l'IRQ du TTY0 est reliée à l'entrée n°`10` de l'ICU, c'est un choix matériel qui n'est pas modifiable par logiciel. Son état est donc enregistré dans le bit n°10 du registre `ICU_STATE`. Il y a un `AND` avec le bit `10` du registre `ICU_MASK`. Si le bit `10` du registre `ICU_MASK` est à `0`, alors la sortie du `AND` est `0` et l'IRQ est masquée (donc invisible pour le processeur). Le registre `ICU_HIGHEST` contient toujours le numéro de l'IRQ active la plus prioritaire, comme il n'y en a qu'une dans cet exemple, `ICU_HIGHEST` contient `10` (l'IRQ prioritaire, pour cette ICU, est l'IRQ active dont le numéro est le plus petit). L'IRQ de l'ICU est reliée à l'entrée `0` des 6 IRQs possibles du MIPS et sa valeur s'inscrit dans le registre `HWI0` du registre `c0_cause`. Il y a un `AND` avec le bit `HWI0` du registre `c0_status`. Si le bit `HWI0` du registre `c0_status` est à 0, alors la sortie du `AND` est `0` et l'IRQ est aussi masquée. Enfin, il y a un dernier `AND` avec le bit `0` de `c0_status` (correspondant au bit `IE` pour Interrupt Enable) qui permet de masquer globalement les IRQ et avec le `NOT` du bit `1` de `c0_status` (correspondant au bit `EXL` EXception Level). … … 46 46 47 47 Dans le schéma ci-après, à gauche c'est le matériel et à droite c'est un extrait de la RAM contenant les structures de données utilisées par le noyau pour la gestion des IRQ. 48 49 [[Image(htdocs:img/IRQ_VECTOR.png,nolink,height=220)]]50 48 51 49 - À gauche, on voit que les IRQ venant des contrôleurs de périphériques sont connectés aux entrées d'IRQ de l'ICU. Il y a 32 entrées possibles. Sur notre plateforme, par exemple l'IRQ du TTY2 est connectée à l'entrée `12` de l'ICU. Ce numéro d'entrée est le numéro qui identifie le contrôleur de périphérique. Notez que le registre `ICU_MASK` est en lecture seul, c'est-à-dire qu'il ne peut pas être écrit directement. Pour modifier le contenu du registre `ICU_MASK`, il faut utiliser deux autres registres de l'`ICU`: `ICU_SET` et `ICU_CLEAR`. `ICU_SET` permet de mettre à `1` les bits de `ICU_MASK`, et `ICU_CLEAR` permet de les mettre à `0`. Pour mettre à `1` le bit `i` du registre `ICU_MASK`, il faut écrire `1` dans le bit `i` du registre `ICU_SET`. Pour mettre à `0` le bit `j` du registre `ICU_MASK`, il faut aussi écrire `1`, mais dans le bit `j` du registre `ICU_CLEAR`.\\\\ 52 50 - À droite, il y a les deux tableaux que le noyau utilise pour connaitre l'ISR à exécuter pour chaque numéro d'IRQ. Ce couple de tableaux se nomme **vecteur d'interruption** et comme il y a 32 entrées d'IRQ dans l'ICU, ces tableaux ont 32 cases chacun. Ici, le vecteur d'interruption est composé des tableaux `IRQ_VECTOR_ISR[]` et `IRQ_VECTOR_DEV[]`. Le vecteur d'interruption est indexé par les numéros d'IRQ. Il contient deux informations: (1) dans la case n°`i` du tableau `IRQ_VECTOR_ISR[]`, on trouve le pointeur sur la fonction ISR à appeler si l'IRQ n°`i` est levée, et (2) dans la case n°`i` du tableau `IRQ_VECTOR_DEV[]`, on trouve le numéro de l'instance du périphérique. Cette dernière information est nécessaire dans le cas des contrôleurs de périphérique multi-instances comme le TTY afin de savoir quel jeu de registres la fonction ISR doit utiliser. En effet, il y a une fonction ISR unique à exécuter quel que soit le numéro du TTY, l'adresse de cette fonction est placée dans les cases `10`, `11`, `12`, et `13` du tableau `IRQ_VECTOR_ISR[]` (si on a 4 TTYs) et dans les cases `10`, `11`, `12`, et `13` du tableau `IRQ_VECTOR_DEV[]`, on a les valeurs `0`, `1`, `2` et `3` qui correspondent bien au numéro d'instance des TTYs. 53 51 52 [[Image(htdocs:img/IRQ_VECTOR.png,nolink,center,height=200)]] 53 54 54 Enfin, nous rappelons les 3 registres du coprocesseur système (`c0`) qui sont utilisés au moment de l'entrée dans le noyau, quelle que soit la cause : syscall (vu la semaine dernière), interruption (TD de cette semaine) et exception (dans le cas de problèmes lors de l'exécution du programme comme la division par 0). On rappelle aussi que les seules instructions qui peuvent manipuler ces registres sont `mtc0` et `mfc0` pour, respectivement, les écrire et les lire. 55 55 56 [[Image(htdocs:img/C0_registers.png,nolink, height=300)]]56 [[Image(htdocs:img/C0_registers.png,nolink,center,height=250)]] 57 57 58 58 Les bits `HWI0` des registres `c0_status` (aussi nommé `c0_sr`) et `c0_cause` contiennent respectivement le mask et le l'état de l'entrée n°`0` d'interruption du MIPS. Les bits `UM`, `IE` et `EXL` sont liés au mode d'exécution du MIPS: `UM` est le bit de mode du MIPS (`1`=`User Mode`, `0`=`Kernel Mode`), `IE` est le bit de masque général des interruptions (`1`=autorisées, `0`=masquées) et enfin `EXL` est le bit que le MIPS met à `1` à l'entrée dans le noyau pour informer d'un niveau exceptionnel et dans ce cas les bits `UM` et `IE` ne sont plus significatifs, si `EXL` est à `1` alors le MIPS est en mode kernel, et les interruptions sont masquées.